Cultures intermédiaires Réflechir son mode de destruction
Afin de réaliser une interculture efficace sur les plans agronomique et économique, il convient de bien choisir l'espèce implantée à l'interculture et de réfléchir à l'avance à son mode de destruction. Celui-ci peut représenter, suivant le mode choisi, une bonne partie des charges.
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Le glyphosate reste une solution efficace qui est assez répandue. (© Terre-net Média) |
La facilité de destruction d'un couvert végétal d'interculture a un impact sur le coût de l’itinéraire et sur d’éventuels problèmes de désherbage dans la culture suivante. Le cas le plus fréquent et le plus facile est celui du labour d’hiver qui assure une destruction rapide et efficace du couvert végétal en place.
Dans le cas d’un non-labour il faut éviter de choisir des couverts difficiles à détruire avec les moyens de l’exploitation, qu’ils soient chimiques ou mécaniques, aux risques d’augmenter le coût de l’itinéraire et nuire à la culture suivante.
Pas d’adaptation aux espèces implantées
Le travail du sol, labour, décompactage, ou reprise du lit de semences coûte entre 20 € et 45 € par hectare suivant les méthodes et nécessite quand même de la disponibilité de l’agriculteur. C’est la méthode la plus efficace, elle n'oblige pas l'agriculteur à choisir vraiment des espèces adaptées.
Le glyphosate permet de choisir la date, il n’a pas d’action particulière sur le sol et détruit la majorité des plantes. Le temps du traitement est estimé à 10ha/h. Son coût est d'environ 30 €/ha. Il y a tout de même un risque de transfert dans l’eau et ce traitement ne s’applique pas par temps de gel.
Des couverts faciles à détruire
Le broyage permet lui de choisir la date de destruction, d’éviter l’action sur le sol, il est très efficace sur la moutarde et fragmente bien les résidus pour la décomposition. Le temps moyen à passer est estimé à 1,8ha/h avec un outil de quatre mètres. Le coût moyen est de 30 € par hectare. Cette méthode peut provoquer du tassement, et est nuisible au gibier, elle ne permet pas non plus de lutter efficacement contre les adventices et les repousses.Le roulage n’a pas d’action sur le sol, il représente un coût et un temps moindre (trois hectares par heure pour 15 € par hectare) mais n’est pleinement efficace que les jours de gel. Il provoque du tassement et des repousses sont fréquentes.
Enfin certaines espèces sont sensibles au gel, comme le nyger, le sarrasin ou la moutarde selon le climat. Ce mode de destruction semble une bonne alternative car il ne nécessite pas d’intervention sur le sol et est écologique. Le problème est que seules quelques espèces sont sensibles au gel, que l’on ne supprime pas les adventices et qu’il faut gérer les années où il gèle peu.
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